SDG
Schweizerische Dendrologische Gesellschaft

Voilà un ouvrage d’un éminent membre de la société suisse de dendrologie, François Bonnet! Après ses publications consacrées aux arbres de Suisse occidentale (Au Rendez-vous des Arbres, éd. Rossolis 2012), du canton de Neuchâtel (A la découverte des Arbres remarquables du canton de Neuchâtel, éd. Nouvelle Revue Neuchâteloise, 2015) et de la France (Monuments végétaux de France, éd. Rossolis 2017), François nous gratifie d’un exceptionnel livre sur les arbres du Valais ou le Valais des Arbres. Son approche, et cela mérite d’être soulevé, considère que tous les arbres sont remarquables en soi. Il cite bien sûr les monuments comme les mélèzes de Balavaux ou les arolles d’Aletsch. Mais il consacre presqu’autant d’importance aux différents nerpruns ou à des glycines dignes d’intérêt. Avec ses textes et ses photos, cette vision se défend et se comprend parfaitement. Les textes explicatifs accompagnant de magnifiques photos (la plupart de l’auteur lui-même!) présentent à chaque fois un intérêt considérable. Parfois on découvre une anecdote sur l’histoire de sa découverte, sur sa description ou alors sur l’arbre lui-même, parfois d’autres caractéristiques ou particularités sont révélées. Une lecture délicieuse! Il y a différentes façons de lire cet ouvrage. Une première lecture, la principale, suit l’ordre alphabétique des noms français des arbres et arbustes. La seconde partie nous apprend toute la diversité des arbres fruitiers et de la vigne, assurément une production économique d’une certaine importance en Valais. Pour chaque espèce, variété ou cultivar voire cépage, une surprise attend le lecteur. Passionnante découverte!

Au temps où le changement climatique devient une réalité de mieux en mieux perceptible, les « espèces de demain » ont également droit aux honneurs de quelques pages et photos. Les villes, tout particulièrement Sion et Sierre, avec leur climat déjà plus chaud qu’ailleurs, ont vite compris que les plantations d’arbres en ville représentaient une autre histoire: micocouliers et chênes verts sont présents depuis longtemps. Dans ce domaine, les services en charge des espaces verts en ville ont toujours eu un coup d’avance sur les forestiers, beaucoup plus traditionnalistes et peut-être moins ouverts à l’exotisme (en matière végétale, bien entendu!).